Salut, Roger Frézin

Paraît que du soir t'as bu un p'tit coup de rouge ou deux, d'un fusain précis dessiné quelques esquisses, évoqué quelques croupes de rencontre, balancé une bonne blague, et avant d'aller au pieu bu un dernier gorgeon, histoire de finir la bouteille. Et c'est une fois bien au chaud sous ton édredon, bien calé au milieu de ton oreiller, que t'es parti rejoindre la bande, là-haut.

Ben dis donc, c'est qui tous ces mecs qui nous disent, si on veut faire des vieux os ici-bas, d'arrêter de faire des gueuletons, de boire un bon coup, de trousser les jupons ?

Tu te souviens, quand j'ai lu des extraits de mon "Capenoules !" à la Ducasse, tu m'as dis : "C'est bien ce que tu fais pour not' mémoire, fieu". Et là-dessus, tu t'es mis a illustrer les pages de garde des exemplaires que je venais de dédicacer.

Ce soir, c'est à moi de te dire : C'est bien ce que t'as fait, Roger. De A à Z. De 0 à 85 ans. Te v'là maintenant avec tes vieux potes disparus. Un p'tit coup de bringue éternelle, en quelque sorte.
Quand ce sera l'heure, mais pas avant, je passerai boire une jatte ou deux avec vous, et on chantera le répertoire.

A un de ces quatre, mon pote, et bien le bonjour à Parrain.